Quotidien
La rentrée des Dravengers
L'inclusion de nos enfants Extra-ordinaires
Et après l’école je vais où ?
Quand on a un enfant différent, il est rare qu’il puisse suivre le cursus scolaire standard jusqu’au bout. En France l’inclusion en école ordinaire atteint très vite ses limites, le personnel n’est ni qualifié ni assez nombreux pour permettre une bonne intégration de nos enfants. La question se pose rapidement : que fait-on quand l’école ne comble plus les besoins de notre petit ?
La réponse parait simple, en France nous avons la chance d’avoir des instituts spécialisés mais la vérité n’est pas aussi évidente, l’accueil adapté est un long, très long parcours du combattant pour les parents. Les instituts sont rares, débordés et les places sont chères. Alors que fait-on du choix finalement ? car rappelons le, il s’agit d’une épreuve toute particulière pour un parent que celui de faire «placer» son enfant. En France, pas le temps de se lamenter, on met notre enfant là où on veut bien le prendre au détriment d’un élément essentiel : la confiance et la sérénité d’être sur que son enfant sera bien.
Et en attendant…
Une fois l’institut trouvé, le dossier bouclé, il faut donc attendre un, deux, trois ans… qu’une place se libère et pendant ce temps que fait-on ?
On arrête de travailler et on désocialise nos enfants ?
Une solution temporaire et encore faut-il le pouvoir, nos enfants ont besoin d’interaction social comme tout à chacun et un parent doit rester un parent et non un éducateur.
On engage une personne qui le garde à domicile ?
Même avec les aides de la MDPH un mode de garde adapté coute vraiment très chère et ne résout pas le problème de désocialisation.
On met notre enfant à l’école coûte que coûte ?
Beaucoup de parents choisissent cette solution qui est la plus acceptable. Selon l’établissement et l’investissement du personnel enseignant, il est la meilleur alternative à une prise en charge adaptée en établissement.
Nos petits Dravengers que font-ils ?
Manon fera en septembre sa deuxième rentrée en classe ULIS en CM1. Elle arrive à acquérir quelques connaissances communes aux camarades de son âge. Ses parents feront à la rentrée une demande d’IME pour prévoir les années à venir car une entrée au collège restera difficile pour Manon.
Jules a fait trois années de maternelle qui, grâce à une équipe investie, se sont très bien déroulées. Malgré tout, une inclusion dans un établissement adapté devenait nécessaire, l’école ne comblant plus ses besoins en terme d’apprentissage et de stimulation.
En début d’année, ses parents ont donc eu l’agréable surprise d’apprendre la rentrée de Jules en CEM(Centre d’éducation motrice) dès septembre. Après seulement six mois d’attente, cette intégration vitesse éclair était inespérée surtout qu’il a la chance d’être accompagné d’un autre petit copain qui a le même syndrome.